kinoscope

Je me souviens des machines au musée du cinéma. Des tas de boutons qu’il faut presser pour tourner les roues, ajuster les petites fenêtre et allumer les loupiotes et les reliefs s’animent et des bonhommes courrent sur du papier ou du carton je ne sais plus et ce carton c'est un jardin puis des nuages et une fillette vole qu'un ange ramène sur terre et la lumière s'éteint et le monsieur appelle les gens parce que le film commence et que les portes s'ouvrent et je reconnais toujours cette odeur, cette odeur du musée du cinéma qui n'est pas celle des fleurs mais que j'aime et qui va faner parce que le musée ils le rénovent et que c'est triste une fleur qui se ferme le soir.

Pierre Duys

Aucun commentaire: